Fujifilm, mon Amour...
Fujifilm, c’était mon coup de foudre photo : des couleurs magnétiques, des JPEG qui claquent, des molettes qui te donnent l’impression de vraiment faire de la photo. Je passe du X-T4 au X-H2s, j'y prends de plus en plus goût… Jusqu’à la mise à jour qui flingue l'autofocus en plein séjour à Lacanau. Après quelques mois de patience, et aucun patch fourni par Fujifilm, je revends tout et je pars chez Canon. Fin de l'histoire? Non... Fuji me manque. Pas pour la perf, mais pour la vibe. Pour cette façon lente, réfléchie, presque romantique de photographier. Je l'ai quittée pour être plus efficace… mais je sais très bien que la porte n’est jamais vraiment fermée. Affaire à suivre...
MATÉRIEL PHOTO
11/15/20256 min read
Mon coup de foudre pour Fujifilm
Mes débuts dans le monde de la photographie, je les dois principalement à une rencontre particulière. Cette rencontre, c’est celle de Fujifilm.
Au hasard d’Instagram, au détour de vidéos YouTube, je découvre un nouvel univers. Mais ce qui m’attire particulièrement, c’est d’abord un look. Une façon de reproduire les scènes, des contrastes, des couleurs et des noirs et blanc incroyables.
C’est là que je me lance et que j’acquiers mon premier boîtier, le Fujifilm X-T4. Une révélation! A l’aide d’une formation en ligne (Merci Damien Bernal pour la qualité de ton contenu), je commence à prendre en mains mon boîtier.
Quitter un smartphone pour prendre en main un appareil « Prosumer », c’est sauter dans un nouveau monde! Les avantages de ce boîtier pour le débutant que je suis?
Une prise en mains « traditionnelle », basée sur des molettes qui reprennent le triangle d’exposition et me permettent de visualiser et conscientiser les choix qui sont faits pour chacune de mes photos.
Un rendu ultra flatteur au niveau des JPEG! Quel plaisir de saisir les moments au travers de cette sensibilité particulière qu’a injecté Fujifilm dans ses boîtiers!
Les simulations! Ou comment intégrer votre mood dans la photo que vous prenez. Une série de Noir et Blanc avec la Simulation Acros, un look Vintage avec la Classic Negative, une envie de douceur retranscrite dans la Simulation Eterna,… Et si vous êtes indécis, il existe un mode de « Bracketting de Simulations » qui permet de prendre la même photo, avec 3 simulations différentes.
A cette période, le X-T4 est le parfait compagnon du photographe débutant que je suis et qui souhaite comprendre les bases de la photographie.
Avec le temps, je me constitue un parc d’objectifs.
Le Tamron 17-70mm 2.8 vient rapidement remplacer le 18-55 de kit. Plus polyvalent, mais dont le piqué m’a souvent laissé « un goût de trop peu »…
Le Viltrox 85mm 1.8 est ensuite venu rejoindre le parc. J’aime son rendu global, mais j’ai commis une erreur de débutant… 85mm en APS-C c’est en réalité 127,5mm en plein format! C’est très sympa pour le portrait, si on a un peu d’espace…
Le Viltrox 13mm 1.4 est une petite pépite! Il croustille littéralement de détails. J’ai eu l’occasion de faire pas mal de sorties Nature avec ce caillou et il ne m’a jamais déçu! Attention, il faut sans doute un temps d’adaptation pour profiter pleinement de ses services et comprendre comment le manier, mais le jeu en vaut la chandelle.
L'évolution de ma passion pour la photographie
Après ces premiers achats et cette première phase d’apprentissage, j’ai craqué sur la génération suivante des boîtiers Fuji. C’est l’arrivée des X-H2 et X-H2s sur le marché et mon choix se porte sur ce dernier. Un capteur empilé de 26Mpix, un stockage rapide pour des rafales jusqu’à 40 images par secondes, des performances en vidéo comme en photo… Mais je perds mes molettes de réglage du triangle d’exposition au profit d’une molette PASM. Vais-je m’y habituer? (spoiler alert : oui!)
Le X-H2s n’arrive pas tout seul… J’en profite pour acquérir mon premier « téléobjectif », le Fujifilm 70-300mm. Équivalent 105-450mm, je l’adore. Difficile de faire mieux rapport qualité/prix! A moi les photos d’animaux, le sport, les cibles éloignées…
Le boitier est réactif. Il est configurable à souhait. Son premier petit bémol, le joystick que je n’ai jamais totalement apprécié. Mais est-ce vraiment problématique? Je ne pense pas, tant je suis passé dans un autre monde par rapport au X-T4… Notamment au niveau de l’autofocus.
Pour moi, c’est un bond en avant. Meilleure précision, détection améliorée,… On peut dire ce qu’on veut, un bon autofocus ça facilite quand même bien la vie. Je constaterai par la suite qu’il y a encore beaucoup mieux… Et surtout plus régulier.
Parce que voilà, Fujifilm, c’est une politique de mises à jour assez fréquentes (en tout cas, par rapport à certains concurrents (coucou Sony!). Et moi, j’aime bien les mises à jour fréquentes… Surtout quand elles améliorent le système embarqué. C’est censé faire ça, une bonne mise à jour, non? Ah ben pas toujours…
La mise à jour fatidique et ses conséquences
Avant veille d’un départ en vacances, je décide de mettre à jour mon boitier. Objectif : profiter des améliorations de l’autofocus, puisqu’on annonçait une nouvelle amélioration. Et là, PAF! Ca fait pas des Chocapic… Mais je ne le vois pas tout de suite…
Me voilà donc parti à Lacanau, en famille, pour éprouver mon matériel, notamment, pendant les leçons de surf que prend ma fille. Je me mets en rafale, les réglages sont nickels… Et j’ai un taux de déchets BEAUCOUP plus élevé qu’auparavant! Catastrophe… Mon autofocus saute partout, le point de focus est derrière le sujet,… Bon, je vérifie mes réglages. Tout est ok. Je recommence. Rebelotte… Je décide de terminer la session comme ça.
Retour au logement. Autant vous dire que je ne suis pas méga satisfait de la situation, mais je me remets d’abord en question. Est-ce que j’ai loupé une info concernant l’update? Est-ce que j’ai oublié un paramètre? Ca n’a pas l’air d’être le cas. Je regarde à nouveau la Masterclass de Damien Bernal. Tout à l’air d’être au beau fixe.
Je décide de changer d’objectif et de partir un soir faire des photos plus orientées « portrait ». Tout va bien, à l’exception d’un autofocus qui continue sa danse de Saint Guy (est-ce que cette expression existe ailleurs qu’en Belgique, mystère…). Les photos sont ok, mais j’ai l’impression de lutter plus que d’habitude.
Retour au logement après la soirée. Je commence mes recherches sur le net. Et là, je commence à découvrir des plaintes sur les forums. Fuji aurait foiré sa mise à jour… Bon, je vous la fais courte. Nous sommes en Juillet au moment du constat. Un maigre communiqué de Fuji arrive quelque part en Septembre (ben quoi? Ils étaient sans doute en vacances…) qui reconnait à demi-mot que c’est le bronx avec la mise à jour, mais on ne peut pas downgrade la mise à jour (ouais, c’est moche…). Mais, pas de tracas! Fuji annonce une mise à jour très prochaine pour récupérer la sauce…
Je leur ai laissé jusqu’au 30 Octobre… Date à laquelle j’ai décidé de passer chez un autre constructeur. Il était inconcevable, pour moi, de choisir une marque qui parvient à pourrir son matériel et mettre autant de temps à trouver une solution… Sans aucune communication claire ou alternative.
Donc, début Novembre de l’année dernière, tout est revendu! Finito! Bonjour Canon! Je vous expliquerai ce que j'ai choisi et pourquoi dans un prochain article…
Le manque de Fujifilm : une réflexion sur la vibe
Eh bien, vous savez quoi… Finalement, parfois, Fuji me manque. Je vous explique? Mais si, je vous explique…
Choisir un boîtier, choisir une optique, choisir du matériel, pour moi, c’est faire en sorte que les caractéristiques dudit matériel matchent les besoins et/ou envies (soyons honnêtes). Ceci implique plusieurs choses : connaître les forces et faiblesses du matériel, connaître ses besoins et/ou envies et rester un minimum objectif face à ces éléments. Et il faut dire que dans le choix du X-H2s, il y a eu une erreur de jugement de ma part.
On ne choisit pas Fuji pour la puissance de son autofocus (Non, non… Sérieusement…). On ne choisit pas Fuji pour le renouvellement de ses optiques (Heureusement, l’ouverture de la monture permet de bénéficier du savoir faire de Tamron, Sigma, Viltrox et d’autres).
Choisir Fuji, c’est choisir une façon différente de photographier. C’est envisager les JPEG pour leur appliquer les simulations (de base ou tweakées) qui donnent un supplément d’âme à la photo. C’est oser la parfaite imperfection d’une photo qui n’est pas développée, si ce n’est au travers d’une série de réglages directement intégrés au boîtier et qui permettent de passer de la prise de vue à la publication en un temps record. C’est aussi se diriger vers une photo réfléchie dès la prise de vue, avec ce triangle d’exposition accessible et visible directement à travers les molettes. Choisir Fuji, c’est se permettre de prendre plus de temps pour construire sa prise de vue avant de déclencher, avec une ergonomie qui, si vous rentrez dans ce mindset, est parfaitement pensé pour vous accompagner dans ce cheminement.
J’ai quitté Fujifilm parce que je souhaitais me diriger vers du matériel plus « efficace », davantage orienté production. Et mes choix sont tout à fait en adéquation avec cette vision. Il n’empêche que je souhaite y revenir parce que j’ai aussi envie que la photo reste un plaisir. J’ai aussi envie de prendre le temps et de vivre ma passion autrement.
Si vous aussi, vous vous retrouvez dans cette description, il est probable qu’un Fuji soit fait pour vous. La gamme est vaste et vous y trouverez probablement votre bonheur.
En ce qui me concerne, je vous ferai une mise à jour dans le futur… Proche, j’espère…